Nous voici arrivés en haut de ce relief, on aperçoit la mer au fond avec de gros icebergs, et à droite, notre trace.
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47. Nous attaquons à présent la descente, aussi raide que la montée...
... Pour ensuite commencer l'ascencion du glacier !
48. Les traineaux nous attendent là où les traces se croisent, ça donne une idée de la distance.
Une fois que l'on a rejoint nos chasseurs, pause déjeuner. J'en profite pour aller voir un peu les chiens, et me voilà avec un nouveau copain ! En général lorsque l'on s'approche, ces chiens ont tendance à reculer, ils craignent l'homme et ne sont pas vraiment domestiqués. Ce sont des bêtes de travail et ne sont pas habitués aux caresses. Il faut donc rester prudents avec eux... Mais celui-ci s'approche tout de suite renifler mon objectif et commence à lécher ma main. Profitons donc de ce modèle inespéré !
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Une fois rassasiés, nous entamons la montée du glacier. 500 mètres de dénivelé environ, il nous faudra à peu près 3 heures pour arriver au sommet.
51. Cliquez pour voir le pano en grand.
52. Vous constaterez qu'avec le pola sur le glacier j'obtiens des teintes assez curieuses ! Ou alors c'est à cause du soleil qui décline... je pensais que ça venait de moi mais Franck a aussi eu ce genre de teintes (bleu flashy, neige rose-mauve)
D'ici, tout en haut du glacier, on aperçoit le Fjord du Sermilik entièrement gelé, qui est à 12-15 kilomètres. On voit les icebergs emprisonnés dedans, et on voit également que son relief est malheureusement trop accidenté pour être traversé avec les traineaux, comme cela était prévu au départ (snif...). Derrière le Fjord (qui a une largeur de 10 km), on voit encore quelques montagnes, puis le début de la calotte glaciaire, l'Inlandsis (là où c'est tout lisse).
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Nous installons notre campement, et évidemment comme c'est un glacier, c'est plat et lisse, pas de rocher ni de congère, donc se pose le problème des toilettes ! Je me suis donc attelée à la corvée d'en creuser (on a bien entendu des pelles avec nous) ! Un muret de neige pour se protéger du vent, un grand trou pour l'intimité avec un petit escalier pour y descendre, et un petit trou dedans pour... euh ben, faire office de toilettes !

Des WC de luxe en pleine nature !
Reste plus qu'à damer un peu la neige pour s'y rendre, piquer un baton de chaque côté du chemin (s'ils sont croisés c'est que c'est occupé), et voilà le travail !
Les chasseurs eux, finissent de monter leur tente et nourrissent leurs chiens (aux croquettes hyper énergétiques). Ce soir ils campent avec nous.
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Ils nous rejoignent ensuite dans la tente mess pour le dîner. Ils adorent les pépitos, et tout ce qui est au chocolat ! L'un d'eux, à force de malaxer son lyophilisé pendant qu'il "mijote", va le faire à moitié exploser et nous voilà avec des spaghetti bolognaise partout dans la tente ! On essaie d'apprendre quelques mots de leur langage... comme droite et gauche pour le traineau, merci, chien, etc, mais c'est pas simple !!
Une fois la nuit tombée, on aperçoit tout au loin les lumières du village de Tiniteqilaaq, situé à côté du fjord, qui brillent. On y sera dès le lendemain.
En attendant, on va se coucher, il fait un peu plus froid que la veille, et le ciel s'est couvert, donc pas d'aurore...