Sur le Réponses Photos de septembre, il y a un topo très intéressant sur la diffraction et qui permet de relativiser une fois de plus l'intérêt d'avoir le capteur avec le plus top méga grand nombre de pixels
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Je vais essayer de résumer le sujet :
Quand on ferme trop le diaphragme, il se produit avec la lumière la même chose qu'avec l'eau quand elle doit sortir d'un tuyau ayant un embout de trop faible diamètre : le jet va s'évaser et partir en cône. C'est la diffraction.
La conséquence, c'est que l'image d'un point n'est alors plus un point, mais une tâche, qui est d'autant plus étendue que le diaphragme est fermé. Tant que la tâche a une taille inférieure à celle d'un photosite, il n'y a pas de problème. Mais quand elle devient plus grande, elle s'étale sur plusieurs pixels, et on perd en piqué.
Plus on met de pixels sur un capteur, plus la taille des photosites est petite, et moins on a besoin de fermer pour perdre en piqué.
Une façon rapide de calculer à partir de F sur combien on perd en piqué consiste à multiplier par 3 la taille en µm du photosite.
Exemple : un capteur aps-c de 12 MP a des photosites d'une taille de l'ordre de 5µm. La perte de piqué apparaît donc vers 5x3=15, soit au-delà de F/11.
S'il n'avait que 6MP, et donc des photosites de 7µm, cela apparaîtrait vers 7x3=21, soit F/16.
Dernier exemple, le futur eos 50D, annoncé avec 15 MP, se trouvera confronté à une baisse de piqué dès F/14 !!!
Moralité, c'est bien 10 MP
!!